L’autoportrait au XX siecle ; moi je, par soi-meme – Pascal Bonafoux, Jorge Semprun

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L'autoportrait au XX siecle ; moi je, par soi-meme

  • Auteur: Pascal Bonafoux

    Jorge Semprun
  • Editeur: Diane De Selliers
  • Collection: La Grande Collection
  • Date de parution: 02/03/2004
  • EAN13: 9782903656294
  • Genre: Autoportraits
     / 
    Peinture de portraits
  • Langue: francais

Resume de « L’autoportrait au XX siecle ; moi je, par soi-meme »

Variations sur le Je 63 chapitres, autant de cases d’un jeu de l’oie metaphorique. Il n’en aura pas fallu moins a Pascal Bonafoux pour nous faire entrer dans un des themes majeurs de la peinture: la representation de soi. Fascine par ce sujet depuis sa  » rencontre  » en 1972 avec un autoportrait de Filipino Lippi conserve au musee des Offices a Florence, l’auteur n’a eu de cesse depuis de creuser l’enigme de l’autoportrait et d’en repertorier les formes et les evolutions au cours des siecles. Trente ans apres, la rencontre

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avec l’editrice Diane de Selliers qui revait d’un livre sur ce meme theme, viendra concretiser cette passion de l’auteur a travers la realisation de  » Moi Je, par soi-meme. L’Autoportrait au XXeme siecle « . Pour Pascal Bonafoux,  » l’autoportrait conduit a tenir compte de la theologie, de l’histoire, de la psychologie, de la sociologie, de la mythologie, de la morale, de la philosophie, de la poesie, du gout – et de son histoire – du marche (de l’art). Quoi qu’il en soit, il est temps d’affirmer que l’autoportrait est un genre.  » Aboutissement de cette reflexion, l’ouvrage rassemble 540 oeuvres de 285 artistes dont seule une partie sera presentee lors d’une exposition sur le meme theme au Musee du Luxembourg.* Dans ce livre evenement, le lecteur parcourt ainsi a loisir les multiples facettes de ce jeu de representation, soulevant les voiles des impudeurs ou des amours et, passant de la question de l’identite ou de la ressemblance a des reflexions sur les masques, le regard ou encore le temps. Jeu sur le Je, le livre revendique son approche originale, hors des sentiers battus de l’historiographie conventionnelle. Homme d’erudition certes, mais avant tout etre esthete et curieux, Pascal Bonafoux se plait a parcourir les 63 cases de son jeu de l’oie en mettant en scene le dialogue d’un  » Moi  » et d’un  » Je « . La connaissance n’est pas imposee. Elle se diffuse a travers questions, assertions, citations butinees au fil des lectures et recherches de l’auteur. Les mille et une facettes de l’autoportrait L’experience de l’autoportrait n’a rien d’anodin, comme le souligne Jorge Semprun dans la preface de l’ouvrage, evoquant l’epreuve extreme vecue par le peintre Zoran Music – et lui-meme – dans les camps de concentration nazis:  » En somme, et pour le dire a l’emporte-piece, quelques autoportraits suffisent a Zoran Music pour signaler et souligner, sans doute involontairement, dans le mouvement spontane de son genie, l’un des traits essentiels de la peinture au XXe siecle: le long combat douteux entre la figuration et l’abstraction. Et plus precisement, entre la figure humaine se ressemblant pour se rassembler ou s’abstrayant de soi-meme pour s’eparpiller dans le monde, s’y fondre et s’y confondre.  » Bien heureusement, au-dela de ces  » Paysages « , cette terrible case 39 du jeu de l’oie consacree a Zoran Music, le lecteur croise des regards qui, par les moyens plastiques et esthetiques les plus divers, atteignent une extraordinaire intensite. Sont ainsi passees en revue les visions reflexives de Bacon, Bonnard, Giacometti, Kahlo, Picasso, Ray, Schiele, Warhol…
Jonglant au-dela des ecoles de peintures et des modes, l’auteur analyse au travers de cette galerie d’autoportraits les themes de ces artistes, mais aussi les lignes de divergence dans l’approche de l’image de soi. Comme l’ecrit Pascal Bonafoux:  » L’autoportrait – qu’y puis-je ? – ne cesse pas d’etre le plus intense revelateur de la complexite de l’identite. Ou de ce que la societe exige qu’elle soit « . Seduit par ce deploiement de joyeuse erudition, Jorge Semprun, resume ainsi dans sa preface son sentiment du livre:  » Sans etre une synthese – par ailleurs impossible, peut-etre meme encore inutile – son parcours de combattant eclaire, erudit, ironique, passionne, a travers le Jeu, le Je, ou l’Enjeu de l’oie de la peinture du siecle dernier, saisie, sans etre figee, dans le mouvement de l’autoportrait, est un delice des yeux et de l’esprit.  » Enfin, autre contribution a l’ouvrage, celle de David Rosenberg, commissaire d’exposition et auteur. Il a redige les notices biographiques des 285 artistes, les completant d’adresses de sites Internet afin d’approfondir la connaissance de chacun d’eux.

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