- Editeur: Cerf
- Date de parution: 2011
- EAN13: 9782204096386
- Genre: MONOGRAPHIE / HISTOIRE DE L’ART / ESSAIS / DICTIONNAIRES
- Langue: francais
- Format: 314x236x24
- Poids: 1772g
Resume de « Cezanne abstraction faite »
« Je vous dois la verite en peinture et je vous la dirai. » Ces mots sont ecrits par Cezanne au temps ou il peint ses dernieres Sainte-Victoire. D’aucuns ont voulu penser que ce dernier, reste fidele a la figuration, n’avait ose franchir le seuil de l’abstraction que Malevitch, Mondrian ou Kandinsky allaient depasser, designant un monde nouveau. De quelle annonciation alors la peinture voulait-elle etre le signe dans un temps ou, selon le mot de Holderlin, les dieux « se detournaient de l’Homme » ? Loin des « Annonciations »
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du Moyen Age, de la Renaissance et de l’epoque baroque, de quel mystere la peinture pouvait-elle etre encore temoin a l’epoque ou Baudelaire demandait au peintre de la vie moderne de decrypter dans le present la trace d’un ideal perdu, et celle ou Nietzsche decrivait le Crepuscule des Idoles ? De fait, s’enchainait un processus pictural, parti du neo-classicisme.
Jusqu’a l’abstraction, laquelle permettait de nouvelles expressions figuratives de l’Homme, loin de toute reference a Celui que precisement l’Annonciation designait dans une tradition seculaire: le Christ incarne comme parfaite Image du Pere. Cezanne s’inscrit dans ce parcours comme un maillon au meme titre que Van Gogh, Gauguin ou Monet, mais plus que cela, il reste « notre pere a tous » selon un mot de Picasso.
Mieux encore « le bon dieu de la peinture » selon Matisse.
Certes, il est le peintre qui ouvre les voies de l’abstraction ;
Mais, par-dela l’abstraction, il refonde la peinture en la definissant comme une « realisation »: celle de l’infigurable a nouveau figure ?